Au creux des vagues des élections, l'ancien pouvoir dirigé par le Dr Ikililou Dhoinine rompt ses relations diplomatiques avec la Républ...
Au creux des vagues des élections, l'ancien pouvoir dirigé par le Dr Ikililou Dhoinine rompt ses relations diplomatiques avec la République Islamique d'Iran avec comme motif exposé dans le communiqué, les ingérences de ce pays en Union des Comores.
En réalité cette rupture somme toute inattendue a trouvé ses origines dans l’octroi d’une aide financière très substantielle (on parle de 40 Mds kmf ) à l’Etat comorien par le Royaume Wahhabite pour un nouveau repositionnement de notre pays à l’égard de l’Iran son ennemi déclaré dans tous les théâtres géostratégiques dans les domaines commercial, idéologique, religieux et surtout militaire.
Ikililou Dhoinine avec le roi d'Arabie |
Plus gros, on a demandé sans sommation aux locataires de la représentation diplomatique de plier bagages dans les 48 heures au risque de s'exposer à des zones d’insécurités dans notre pays;
En conséquence, la Mission diplomatique est fermée et le personnel expulsé, prié dans la tourmente de regagner son pays.
Aujourd’hui le Centre médical iranien contrôle par le Gouvernement d’un Etat avec lequel il n’existe aucun lien organique formule une requête de renouvellement de ses activités à travers une convention de partenariat.
Etait-ce pour tâter le pouls et prendre la température de notre diplomatie ?
Naturellement, et dans un souci de continuité de l’Etat, les Autorités comoriennes n’ont pas cru devoir accéder à cette demande du fait même de l’absence de relations inter-étatiques entre les deux pays sans chercher toute autre dimension..
Nous devons être capable d'assumer les conséquences de nos actes et particulièrement sur le plan politique.
Cette décision qui devrait être jugée normale de part ce que je viens d’exposer, est considérée par des comoriens y compris ceux qui côtoyaient les acteurs d’hier comme outrancière, portant atteinte à la santé de notre population.
Il est vrai que l’Etat perse est perçu par l’ONU et les puissances économiques comme fréquentable après que les Autorités aient signé le protocole d'arrêt des activités nucléaires
Les sanctions sont levées notamment par les pays de l’OTAN et la République Fédérative de Russie ;
De prime abord cette considération est vraie et pertinente mais elle ne peut pas concerner l’Union des Comores qui a eu l’audace de rompre les relations diplomatiques en pleine ouverture de l’Iran vers le monde c'est à dire dans le sens inverse de la tendance générale.
Les conventions et les accords sont la manifestation de la mise en œuvre des relations diplomatiques commerciales et culturelles établies, ne l’oublions pas.
Avons-nous la mémoire courte pour demander aujourdhui à l’Etat comorien, nécessiteux soit-il, de maintenir les activités d’une ONG étrangère qui n’est couverte par aucune relation organique internationale.
Le seul prisme des bénéfices immédiats ne peut être au-dessus des relatifions entre les états.
Djounaid Djoubeir