À l'occasion du mois béni du ramadan, le gouvernement impose une baisse provisoire des prix de certains produits de consommation couran...
À l'occasion du mois béni du ramadan, le gouvernement impose une baisse provisoire des prix de certains produits de consommation courante, tels que la viande, le poulet, le pétrole lampant, l'essence et le gasoil. Ces mesures encourageantes ne peuvent qu'être saluées, car elles indiquent une volonté ferme de soulager le quotidien du citoyen lambda. Il y a bien longtemps que nous n'avions pas vu de pareil dispositif de lutte contre la vie chère. Après un début festif qui semblait totalement déplacé, au vu de la situation alarmante du pays, l'équipe Azali semble enfin prendre la mesure des enjeux et démarre sur les chapeaux de roues.
Durant la campagne, le président avait promis de rétablir l'autorité de l'État. C'est le retour d'un État fort, un peu trop fort même, au gout de certains commerçants déplorant le manque de concertation avec l’ensemble des acteurs de la vie économique. D'autres estiment qu'il s'agit de mesures d'urgence, car le si court écart entre la prise de fonctions du gouvernement et le mois du jeûne, ne laissait pas le temps d'entamer des négociations. Mais si les autorités souhaitent pérenniser cette initiative, Il faudra sans doute établir un dialogue avec les opérateurs, afin d'aboutir à la mise en place de nouveaux outils de régulation, permettant une baisse des prix sans léser le secteur privé.
À moyen et long terme, la solution adéquate passera par la production locale, de ces denrées pour lesquelles nous dépensons des millions de dollars chaque année à importer. Le coût de l’acheminement et du dédouanement se répercute forcément sur les prix à la vente. La meilleure mesure que puisse prendre le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la cherté de la vie, est donc de soutenir ceux qui produisent localement. C'est ainsi que l'on réduira les prix, le chômage, et le déficit commercial. Par Comores Développement